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CAN 2015 : Amère et scandaleuses élimination de la Tunisie : Le team National est autant coupable que le corps arbitral.

Issa Hayatou

Issa Hayatou ne rate jamais une occasion pour montrer la haine qu’il porte à la Tunisie. Le football national n’en compte plus les faits et les méfaits. Samedi, l’opportunité était alléchante de faire coup (bas) double, chasser d’une pierre deux  pigeons : Eliminer la Tunisie et renvoyer l’ascenseur au Guinée Équatorial pour lui avoir sauvé la face et accepté de remplacer le Maroc, de pied levé, dans l’organisation de cette 30ème édition de la CAN. L’astuce est toute trouvée, à savoir, sortir de son mafieux chapeau un arbitre crapuleux, sur mesure, en service commandé. Et le tour est joué, hélas bien joué, devant une communauté sportive internationale et régionale scandalisée, abattue, triste pour le football africain et encore sous le choc de l’odieuse prouesse arbitrale.

D’aucuns diraient que c’est l’Afrique et qu’il faut s’attendre à toutes les manœuvres, à toutes les tricheries et à tous les coups tordus. On l’aurait admis s’il s’agissait d’intrigues ourdis ou actions de déstabilisation et de fragilisation commises par les guinéens. Il n’en était rien. Selon les reporters tunisiens sur place, le séjour et l’organisation, sans être au top, n’en étaient pas moins convenables à Bata. Mais là où le bat blesse c’est quand la responsabilité pleine, entière et directe de la CAF est engagée, c’est quand le grand manitou de l’instance africaine lui-même qui mène le bal, qui élimine et qui qualifie, selon ses humeurs et  à la tête du client. Le combat, déjà fortement déséquilibré en soi, est vite compromis, voué à l’échec quand il s’agit de se battre contre une forteresse impénétrable et corrompue, en particulier sous le sempiternel règne d’Issa Hayatou et ses mains sales, qui depuis presque trente ans fait la pluie et le beau temps dans le football africain..

Il n’est point question là d’excuse ou de prétexte. Mais quand l’élimination de notre équipe nationale n’est pas sportive mais politique, non sur le rectangle vert mais dans les coulisses, non par une inique décision arbitrale de bonne foi mais parce que la rencontre a été déjà jouée avant de commencer. Là le contexte est tout autre. Les tunisiens se sentent floués, volés, extorqués, violés, méprisés. Il y a eu bel et bien un complot contre la Tunisie. Ce n’est plus une compétition sportive c’est un concours de racket. Le drapeau national a  été bafoué pour des motifs bassement personnels et extra-sportifs. C’est la énième injustice flagrante. Est-ce fortuit qu’outre cette scandaleuse partie face au Guinée Equatorial, la Tunisie ait été honteusement lésée lors au moins de deux matchs de poule.

Et le pouvoir politique tunisien est tenu de réagir avec virulence contre la nébuleuse CAF et surtout contre le gourou qu’il mène au doigt et à l’œil, dans un total déni de fairplays et de probité sportive. Quitte à menacer de se retirer de la CAF tant qu’un coup franc ou un tacle par derrière n’ait pas dégagé en touche Issa Hayatou et sa clique et brisé sa malpropre carrière à la tête de l’instance africaine. Inutile de noyer le poisson ou de se faire des illusions, tant qu’Issa Hayatou est aux commandes, le football africain restera dans les caniveaux et le football tunisien dans les couloirs de la mort subite. Le bougre, depuis qu’il est là, soit depuis 1987, il a trimbalé tant de casseroles et d’affaires louches. Il a trempé dans moult combines. Comme sa conscience, son armoire est remplie de cadavres jusqu’au rebord. Sous son obscure conduite, le CAF est pourrie jusqu’aux os.

Ceci dit, il est bien clair que c’est le team national (staff et joueurs) qui ont offert le bâton avec lequel il a été frappé. Il assume une part du fiasco, d’avoir prêté le flanc à ce massacre sportif. Il a mal calculé son coup en termes psychologiques et tactique, il  n’a pas vu venir le retour de manivelle de sa myopie. Sur trois principaux points, le staff tunisien a failli :

1-      Changement de lieu de rencontre : Il aurait fallu s’opposer mordicus à toute modification, en conformité avec les dispositions pertinentes de la CAF et ainsi transférer la chape de pression sur les épaules d’Issa Hayatou et ses sbires. Tout au moins négocier l’accord tunisien, en contrepartie d’un corps arbitral à désigner dans un short list qu’aurait approuvé la Tunisie. De toute évidence, les responsables sur place ont accepté sans rien  demander en retour, fut-ce le respect et le droit d’être traité sur le même pied d’égalité. On ne sacrifie pas une telle douloureuse concession sans chercher réparation. L’intérêt national vaut nettement beaucoup plus que le fairplay et la bonne intelligence, surtout face à un rapace comme Issa Hayatou et son historique d’agressions contre la Tunisie. Malheureusement, encore une fois, la énième fois il obtient gain de cause tout en dardant tout son venin contre notre pays.

2-      Rapport de force mentale : De par la composition qu’il a choisie, à contre-pied de tout bon sens, l’entraineur Georges Leekens a été, de facto, le premier et meilleur préparateur psychologique des adversaires. A en juger : Mettre cinq défenseurs, dont trois dans l’axe, face à une équipe aussi démunie sur le plan technique, tactique et même physique, a fait comprendre à l’équipe guinéenne qu’elle est crainte et redoutée. Cet élément a ragaillardi le camp opposé et en a donné des ailes à ses joueurs, se déployant  avec plus de confiance en leur bonne étoile. Dans la foulée, il est tout aussi incompréhensible et non moins irrecevable qu’après le honteux penalty, toute l’équipe s’est effondrée, aucune réaction, sortant complètement de la rencontre. Ce qui prouve que cette équipe-là n’a pas de force mentale, trop fragile pour pouvoir faire face à l’adversité et remonter la pente. Il n’y a pas de leader moral, pas d’aboyeurs, pas de joueurs-locomotives, tout juste quelques leaders techniques, figés strictement et exclusivement dans un rôle de co-équipiers. Il restait pourtant trente bonne minutes pour vaincre le destin noir. Rien n’y était fait. Tout le monde a sombré.

3-      Tactique défensive frileuse : Dans le même ordre d’idée, jouer des le départ la prudence excessive face à un adversaire que l’équipe nationale dépasse de loin à tous les niveaux est une myopie inqualifiable. Un suicide sportif en quelque sorte. L’arbitre en a profité pour en planter ses piques. Avec un schéma nettement plus offensif, la partie aurait été certainement pliée dès sa première mi-temps. L’arbitre, aussi ripoux qu’il soit, ne pourrait rien faire.

On peut continuer d’épiloguer sur tout et sur rien. Le ressentiment est énorme. Maintenant le mal est fait, bien fait, la balle est partie, nous atteignant en plein coeur. Et comme à chaque débâcle, des voix s’élèvent, d’une manière haute et forte, remettant en surface l’éternelle crise du sport tunisien, le football notamment et critiquant à tout-va. Une sorte de fatalité de l’échec. Bien sûr, chacun en dresse sa propre grille de lecture et en affute sa propre analyse. En tout cas, un seul constat transversal : Il n’y a pas de politique sportive en Tunisie. Comme le serpent de mer, tout le monde en parle mais personne n’en voit la couleur. Rien qu’à jeter un simple coup d’œil sur l’infrastructure sportive nationale, sur l’architecture législative sportive, sur l’état de gestion des associations sportives, sur le système de formation dans les clubs, sur les budgets ridicules alloués aux fédérations sportives, un aveugle se serait rendu compte que l’insuccès est aussi le revers de notre propre médaille et que le lit de la défaite nous est, en bonne partie, imputable.

A bon entendeur !

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