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Coupe de France: la dette de Lens envers Eric Roy, désormais Brestois

Coupe de France: la dette de Lens envers Eric Roy, désormais Brestois

Ancien directeur sportif de Lens, Eric Roy y a posé les bases du redressement du club. Nouvel entraîneur chargé d’éviter la relégation du club breton, il retrouve dimanche en Coupe de France (20h45) des Sang et Or solidement installés sur le podium de Ligue 1.

Eric Roy était arrivé à Lens à l’automne 2017, lorsque le président emblématique Gervais Martel avait été forcé de prendre du recul à la suite d’une série de sept défaites en début de saison de Ligue 2.

“Il a fait partie d’une époque où les choses n’étaient pas simples, où les choses étaient à reconstruire. Il fait partie de ceux qui ont permis d’avancer, même si la période était compliquée”, se souvient l’entraîneur lensois Franck Haise, alors chargé de l’équipe réserve.

A Lens, Roy a été chargé de résoudre une équation délicate: réduire au maximum le train de vie d’un club trop longtemps privé des revenus de la L1 sans pour autant hypothéquer toute chance de remonter dans l’élite.

Cela s’est traduit par de nombreux mouvements dans l’effectif, en janvier puis à l’été 2018. Jean-Louis Leca, actuel gardien numéro 2 qui sera titulaire dimanche à Brest, est arrivé à cette période.

“Cela s’est très bien passé avec Eric. Il fait partie des gens qui ont pensé à moi”, raconte-t-il. Roy était également apprécié en Artois, pour les “liens qu’il avait avec les joueurs, très proches”.

A l’issue de la saison 2018/2019, Lens a pourtant échoué dans sa quête de remontée, battu en barrages par Dijon… quand Brest retrouvait l’élite. Eric Roy, à peine installé, a fait ses bagages à la même époque, victime d’un plan social qui a supprimé ou externalisé 36 postes.

– Roy, soutien de Haise à Lens – 

Passé ensuite par le club anglais de Watford puis revenu enfin à ses premières amours sur le banc de Brest, Roy assure n’avoir aucun regret. “Le plan social n’était pas prévu quand je suis arrivé mais il s’est imposé logiquement à l’actionnaire”.

Quant à imaginer que Lens deviendrait à peine quelques années plus tard “pratiquement ce qui se fait de mieux en Ligue 1 (…), je ne peux pas dire que je l’aurais parié mais je ne suis pas étonné non plus”, explique-t-il. 

“Ca travaille bien, dans la continuité de ce qu’on a amené au moment où j’y suis allé. Il y a des bons joueurs qui sont arrivés, l’argent a été bien investi (…) Pour peu qu’il y ait derrière un entraîneur qui fasse prendre la mayonnaise, ça fait une équipe performante”, fait-il valoir.

Et c’est peut-être surtout là son héritage le plus tangible à Lens: si Haise est resté à la réserve pendant tout le mandat de Roy et n’a pris la tête de l’équipe première que neuf mois après son départ, il était convoité ailleurs.

Roy “a fait en sorte que je reste au club”, explique Haise. “C’est un garçon que j’ai empêché de partir”, confirme Roy. “J’avais fait le nécessaire pour qu’il reste avec nous. Je trouvais que c’était un très bon technicien”.

Les deux hommes, qui sont restés en contact, se retrouveront chacun sur un banc dimanche en Coupe et, ironie du calendrier, au même endroit dans deux semaines en championnat. 

Haise auréolé du succès de ses Lensois et Roy, qui n’avait plus entraîné depuis un court passage à Nice il y a plus de 10 ans, aux prises avec les affres de Brest.

Source: Agence France-Presse

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