Grand gourou de la FIFA depuis 17 ans, période au cours de laquelle il a traversé des remous, des crises et autres scandales sans jamais céder un pouce à son trône, l’insubmersible Joseph Blatter, rattrapé par les procédures judiciaires pour corruption à large échelle ouverte par la justice américaine et suisse, a fini par jeter l’éponge et annoncer sa démission, quelques jours seulement après sa réélection pour un cinquième mandat. Le pire reste à venir. Il est fort à parier que d’autres bombes ne manqueraient pas d’éclater, effet domino oblige.
Pourquoi démissionner alors qu’à peine élu, il martelait que “Si je démissionne, ce serait un aveu de culpabilité” ?! Sa démission, contre toute attente et à contre-pied de sa propre volonté, que personne n’a vu venir même ses pires adversaires, laisse la porte ouverte à toute sorte d’interprétation et ….. Les présomptions de corruption imputée à son homme de confiance et bras droit, le français Jérôme Valcke, Secrétaire Général de la FIFA, ont certainement fragilisé le grand timonier du football mondial, contraint de quitter le navire qui commence à prendre l’eau.
En plus, il sait qu’il ne peut plus remonter la pente ni reconstruire son image, déjà lourdement écornée. Avec l’enquête menée contre lui par le FBI, l’étau se resserre contre Joseph Blatter, qui aurait monnayé sa démission pour s’en soustraire.
Pour pourvoir au poste désormais vacant, un Congrès Extraordinaire sera tenu entre Décembre 2015 et Mars 2016, le Congrès ordinaire étant prévu en Mai 2016 à Mexico. Une élection sur fond de grogne de la part des principaux partenaires et sponsors de la FIFA (Coca-Cola, Adidas, Nike, Visa, Hyundai,….) qui ont menacé de réévaluer leur parrainage ou carrément de se désengager si la FIFA ne change pas d’image et de mode de gouvernance.
Sinon, quels en sont les candidats potentiels ? Le Prince Jordanien Ali Ben Hussein, qui s’était retiré face à Joseph Blatter au dernier scrutin mais qui a fait part de son intention de se présenter de nouveau, ou Michel Platini, président en exercice de l’UEFA, qui s’est toujours refusé à entrer en concurrence avecJoseph Blatter et qui pourrait soumettre sa candidature maintenant que la route est dégagée. A moins d’un candidat surprise comme Louis Figo ou David Ginola ne vienne modifier la donne. Issa Hayatou, président de la CAF, a confirmé qu’il n’est pas candidat.
En conclusion, l’onde de choc traversant la FIFA doit ébranler d’autres Confédérations comme la CAF sur laquelle pèse toujours des soupçons de corruption et où son président, toujours cité dans des affaires louches, ne compte pas lâcher le morceau et passer le relais.
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