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Mondial: contre la France, les Aigles de Carthage doivent aiguiser leurs serres

Mondial: contre la France, les Aigles de Carthage doivent aiguiser leurs serres

Maladroite dans la finition et trop timorée, la Tunisie est restée muette face au Danemark (0-0) et à l’Australie (0-1). Des maux qu’elle devra impérativement guérir contre la France, mercredi, si elle veut espérer poursuivre son Mondial.

Une défense solide mais une attaque en berne, tel est le bilan des deux premières rencontres des Aigles de Carthage, qui vont devoir cravacher mercredi (16h00 heure à Paris) pour espérer une qualification historique pour les huitièmes.

Pour cela, les Tunisiens doivent battre la France, déjà qualifiée, et espérer dans l’autre match un nul ou une victoire du Danemark, mais pas trop large, contre l’Australie, bourreau de la Tunisie samedi à Doha.

Ce match contre les “Socceroos”, “on l’a perdu surtout en première période (…). On a deux occasions franches, il faut marquer”, a pesté le milieu Naïm Sliti.

“On voulait bien faire, mais c’est le football, c’est le très haut niveau: quand tu ne marques pas, tu te fais punir”, a-t-il poursuivi.

Ce revers a totalement effacé le petit bénéfice qu’avait procuré le 0-0 encourageant contre le Danemark, même si le sélectionneur Jalel Kadri avait regretté, déjà, une attaque “pas assez efficace avec le ballon”.

La leçon est amère pour la Tunisie qui dispute sa sixième Coupe du Monde, sans jamais avoir passé le premier tour.

Mais elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même car, avec un peu de réalisme, elle aurait tout à fait pu compter quatre points au lieu d’un seul avant l’Everest d’un match contre les tenants du titre qui en comptent, eux, six.

– Bâtie sur sa défense –

Les difficultés devant le but des Aigles de Carthage ne sont pas vraiment une surprise.

L’équipe s’appuie avant tout sur une défense solide, puisqu’elle a gardé sa cage inviolée lors de neuf de ses 11 derniers matches. Mais elle a échoué à faire trembler les filets adverses lors de sept de ses 14 rencontres en 2022.

Les adversaires y ont évidemment leur part, comme la parade exceptionnelle de Kasper Schmeichel face à Issam Jebali lors du premier match ou le tacle désespéré de Harry Souttar qui a contré Youssef Msakni contre l’Australie.

Mais la maladresse des joueurs, illustrée par la reprise non cadrée du même Msakni juste devant la cage australienne, expliquent aussi cet état de fait.

Avec un système à un seul attaquant de pointe, occupé par Jebali qui évolue à Odense, 5e du modeste championnat danois, le manque d’audace du sélectionneur a aussi été pointé du doigt.

– Khazri, “une carte à jouer” –

Kadri a attendu la 67e minute pour faire un changement réellement offensif avec la sortie d’un milieu défensif, Aïssa Laidouni, remplacé par Wahbi Khazri, qui n’avait pas joué le premier match.

Le début de saison du Montpelliérain en Ligue 1 n’a pas été flamboyant mais il avait été l’un des meilleurs Tunisiens en Russie en 2018 et son expérience mêlée de roublardise semble manquer.

“Khazri est un attaquant de valeur, un joueur cadre pour l’équipe nationale (…). Il reste une carte à jouer et on a énormément confiance en ses qualités”, avait pourtant assuré le sélectionneur après le Danemark.

Les Aigles de Carthage ne sont plus maîtres de leur destin mais ils doivent se concentrer sur ce qui est entre leurs mains, à commencer par prendre à défaut une défense française affaiblie par les blessures.

“Au vu de la qualité de notre groupe et de nos joueurs offensifs, je n’ai aucun doute sur notre capacité à marquer et à mettre en difficulté l’adversaire”, avait assuré le milieu de terrain Ellyes Skhiri avant le match contre l’Australie.

C’est le moment ou jamais de passer de la parole aux actes.

Source: Agence France-Presse.

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