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Mondial: Raheem Sterling, le grand frère

Mondial: Raheem Sterling, le grand frère

Muet au Brésil et en Russie, Raheem Sterling a prouvé lors du dernier Euro que l’Angleterre pouvait compter sur lui dans les grandes compétitions. Lundi, pour son entrée en lice au Mondial, elle aura besoin de son feu follet pour percer le verrou iranien.

Le 14 novembre 2012, il y a dix ans tout juste, un gamin de 17 ans connaissait sa première sélection avec l’Angleterre, le soir où son coéquipier de Liverpool, Steven Gerrard, honorait sa 100e.

Les deux évènements ont été effacés des mémoires par un quadruplé, dont un retourné plus de 30 mètres vers des cages désertées par le gardien, de Zlatan Ibrahimovic lors de la victoire 4-2 de la Suède en amical.

Mais Sterling, avec ses 79 sélection, est aujourd’hui le plus capé des Three Lions avec qui il espère bien fêter ses 28 ans le 8 décembre, juste avant les quarts de finale.

Des 25 autres joueurs retenus par Gareth Southgate, onze sont plus âgés mais un seul a débuté avant lui, Jordan Henderson.

Il compte même plus de matches en sélection que son coach (76), sans qui il n’aurait peut-être jamais atteint ce total.

– “The Hated One” –

A l’arrivée de Southgate sur le banc anglais, la carrière internationale de Sterling était bien décevante, avec 2 buts et 9 passes décisives en 27 sélections.

Il avait été des naufrages au Brésil en 2014, une élimination au premier tour avec un point en trois matches, et en France à l’Euro-2016 contre l’Islande en huitième (2-1).

Sa responsabilité supposée dans les déboires anglais sur le pré et sa réputation collante de bad boy en dehors l’avaient amené à s’auto-baptiser “The Hated One”, celui que tout le monde déteste, en référence au “Special One”, Jose Mourinho.

Le dernier but en sélection de Sterling remontait à un an et il lui en a fallu encore deux, jusqu’à un doublé lors la première victoire anglaise en Espagne depuis 31 ans (3-2), en octobre 2018 pour la Ligue des nations, pour retrouver le chemin des filets, sans que jamais la confiance de son coach ne vacille.

Raheem — “le miséricordieux” en arabe — a depuis longtemps pardonné à ses détracteurs d’alors.

“Ce qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui, ce sont tous les revers que j’ai eus, tous les +peux pas+ – tu ne peux pas faire ci, tu ne peux pas faire ça, tu n’est pas assez bon. Ce genre de chose m’a toujours galvanisé”, avait-il témoigné dans une vidéo pour un fabriquant de produits électroniques dont il est l’ambassadeur.

– Aux petits soins pour les nouveaux –

En 52 matches sous les ordres de Southgate, son bilan est de 17 buts et 17 passes décisives et il a été aussi incontestable lors du bon parcours en Russie que décisif à l’Euro-2020 en inscrivant les trois premiers buts anglais dans la compétition quand Harry Kane balbutiait son football et alors qu’il sortait d’une fin de saison très médiocre avec Manchester City.

Son début de saison avec Chelsea, où il a choisi de tenter une nouvelle aventure, et où il est utilisé parfois dans un rôle inédit de piston à droite ou à gauche par Graham Potter, n’est guère plus inspirant.

Mais son parcours et le lien très fort avec son sélectionneur lui donnent une nouvelle dimension et un rôle à jouer auprès des nouveaux.

“Cela a été fascinant de voir son évolution pour devenir — et il ne me remerciera pas de le dire — l’un des plus anciens du groupe”, avait souri Southgate lors de l’annonce des 26.

“La façon dont il prend soin des plus jeunes quand ils arrivent, je pense qu’il repense à cette période où lui a dû s’adapter (…) C’est le genre de maturité qu’il a développée au fil de tout ce temps”, avait-il ajouté.

Source: Agence France-Presse.

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