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Tunisie : Tarek Dhiab & Wadii Jerai, entre tirs en cloche et tacles par derrière

wadii Jerai Vs tarek Dhieb

La médiocre prestation, dont notre team national était coupable à la dernière CAN, continue de plus belle dans les instances sportives tunisiennes. Tarek Dhiab, Ministre des Sports, et Wadii Jerai, président de la FTF, rivalisent de coups bas, sur fond de controverse sur la désignation du nouveau sélectionneur. Dans la surface de réparation, les deux larrons ont non seulement multiplié réciproquement les tacles par derrière mais ont notamment commis des actes aussi effrontés que burlesques. L’un et l’autre méritent un carton jaune sinon rouge.

 Il est à se demander si notre ministre est conscient que le corpus réglementaire, cher à la FIFA, interdisent, sous peine d’éviction de l’instance internationale du pays fautif, tout empiètement du gouvernement dans le mandat de la fédération ? La FIFA est intransigeante quant à l’autonomie et l’indépendance de toute fédération nationale affiliée sous sa coupe. Vouloir s’immiscer dans le choix du sélectionneur, décision relevant des attributions exclusives de la FTF, pourrait être mal vu par la FIFA et serait passible de sanction. Que Tarek Dhiab tienne à bombarder au poste son poulain, en l’occurrence Khaled Ben Yahia, au détriment de Nabil Maaloul, dont Wadii Jerai est le mentor, ceci ne justifie en rien la cabale que mène malencontreusement le ministre contre le tandem précité.

 D’aucuns ont déniché des arguments politiques dans ce bras de fer. Tarek Dhiab, ministre d’Ennahdha, goûte fort peu que Nabil Maaloul, adhérent notoire à Nida Tounes, soit nommé d’autant plus que la polarisation entre les deux partis en question bat son plein ces derniers temps. L’ex Ballon d’or a tenté de crocheter à contre pied pour lui couper la route mais le président de la FTF n’a pas lâché le ballon jusqu’à marquer le but de la victoire. Reprise de volée en pleine lucarne dont Tarek Dhiab, en technicien averti, aurait du admirer l’adresse et la trajectoire Le dribble. Que nenni ! Il en peste encore, qualifiant le duo de gang et Wadii Jerai de manipulateur, comédien employant les pratique du RCD. Quant à Nabil Maaloul, semblant tomber des nues, il prend son air le plus navré en faisant part de son incompréhension de l’acharnement du ministre à son égard. Il fait soit le niais soit la vierge effarouchée pour n’avoir pas chopé les motivations de l’ex N° 10.

 Quant à Wadii Jerai, il n’a pas tardé à marcher sur ses lacets et manquer sa dernière passe. Il a aussitôt endossé son maillot de défenseur  et adressé ses doléances à l’arbitre central, à savoir Rached Ghannouchi. En effet, il a saisi, par écrit, le grand manitou, le leader historique d’Ennahdha, pour lui signifier tout le mal qu’il pense des méthodes dictatoriales de son ministre, notamment sa volonté de lui chiper la balle de ses compétences. Aux dernières nouvelles, Rached Ghannouchi a dégagé en touche ! Même pas un échange de fanions à préconiser en guise d’apaisement !

 Par ce geste anti-sportif, Wadii Jerai a certes montré toute la gamme de son jeu de jambes et de son sens de la feinte, l’étendue, mais, sur un autre plan, il a été épinglé en flagrant hors jeu institutionnel. Il aurait du s’en plaindre au chef du gouvernement et non au président d’un parti quand bien même il est au pouvoir. Une attitude par trop clanique où le chef de la tribu est le premier et dernier recours pour régler un différend entre les sujets. Ceci prouve que Wadii Jerai n’a aucun sens des institutions et a tenté de donner à l’affaire une tournure politico-partisane.

 En résumé, les deux protagonistes de ce énième navet du sport tunisien  s’étaient rabattus sur les coups francs et les tirages de maillot. Ils s’étaient donnés en spectacle (de mauvais genre), descendant trop bas. Les deux joueurs seraient-ils expulsés et renvoyés aux vestiaires.

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