Dans son interview accordée à L’Équipe, l’ex-membre du top 100 WTA, la tenniswoman tunisienne Selima Sfar a aaccusé de viol son ancien entraîneur Régis De Camaret, alors qu’elle avait 12 ans et pendant trois ans, lorsqu’elle avait rejoint son centre d’entraînement à Biarritz (Sud ouest de la France).
C’est après 35 ans des faits présumés que la tunisienne a voulu transmettre un message d’espoir : “Quand j’avais 12 ans et demi, j’ai été abusée par Régis de Camaret. Personne ne connaît mon histoire (…) J’ai mis longtemps à me libérer. C’est un gros traumatisme. Quand ça arrive, on se dit : “J’ai tout sacrifié pour ça, il faut que j’y arrive. J’ai bossé comme une malade. Toute ma vie, j’ai pensé que j’étais faible, lâche, nulle. Jusqu’à ce que je comprenne. Aujourd’hui, à 46 ans, je peux parler parce que j’ai beaucoup travaillé sur moi et que j’ai été aidée. La honte a disparu. Quand je pleure, c’est de l’émotion. Ce ne sont pas les mêmes larmes. La honte s’est transformée en fierté. Je suis fière de ce que je suis devenue”.
Selima poursuit : “Je venais d’un pays arabe. Tout ce que je savais était qu’il était l’un des meilleurs coachs du monde, un peu “Dieu” dans le tennis en France et. Si je voulais vraiment devenir championne, j’avais besoin de lui. (…) À chaque fois, c’était la même chose, j’étais paralysée. Ça a duré pratiquement trois ans.”
En détails, Selima a fait savoir les conséquences de ces abus sur sa vie de femme et d’athlète : “Dans ma tête, je me disais pourquoi je n’ai pas eu la force de dire non, pourquoi je n’ai pas dit non, je suis lâche. Sur le court, à chaque moment où j’avais besoin de confiance en moi et de faire un choix, c’était hyper dur”.
Notons enfin que De Camaret a été condamné en 2014, à 10 ans de prison ferme pour viols et tentative de viol, sur 2 de ses anciennes joueuses.
Affaire à suivre …
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